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Tourisme durable

Définition du tourisme durable

Le tourisme durable : un prolongement du développement durable

L’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) définit le tourisme durable comme « un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil ».

Toujours selon la définition du tourisme durable par l’OMT, celui-ci doit « exploiter de façon optimum les ressources de l’environnement, respecter l’authenticité socioculturelle des communautés d’accueil et assurer une activité économique viable sur le long terme« . A noter que le tourisme durable n’a pas vocation à proposer de nouvelles formes spécifiques de voyage, mais plutôt d’intégrer les trois piliers du développement durable (l’économie, le social et l’environnement) à l’industrie du tourisme (hôtellerie, transports, accueil des touristes…).

Le tourisme durable est une forme de tourisme alternatif, qui peut souvent être confondu avec d’autres types de tourisme comme le tourisme communautaire, le tourisme équitable, le tourisme solidaire ou encore l’écotourisme. N’hésitez pas à aller jeter un oeil à toutes ces définitions pour être au point sur le jargon et les différencier clairement !

stand de street food au Vietnam

Exemples de gestes à adopter pour un voyage durable

Connaître la définition du tourisme durable, c’est bien, savoir comment agir c’est mieux ! Quelque soit votre profil de voyageur, sachez que voyager durable ne demande pas d’efforts particuliers, simplement une manière différente de consommer. Voici donc quelques exemples à adopter pour un tourisme durable.

Avant votre départ, embarquez une trousse de toilette écologique, composés essentiellement de produits d’hygiène biologiques et biodégradables (brosse à dents en bambou, shampoing solide) ainsi que des produits réutilisables (gourde, sac en tissu, coton lavable…). Sur place, respectez les traditions, religions et coutumes locales (on ne porte pas de short dans un temple, on ne photographie pas les gens sans leur autorisation) et prenez soin de l’environnement (ne touchez pas les animaux sauvages, ne dénaturez pas le paysage, recycler vos dechêts…). Privilégiez également la nourriture et les restaurants locaux afin de favoriser les circuits courts. Enfin, déplacez-vous sur des petites distances en privilégiant les mobilités douces comme le vélo ou la marche à pied.

Les critères pour un tourisme plus durable

Maintenant que vous connaissez la définition du tourisme durable, voici un dernier point : si vous passez par une agence locale ou française – certifiée par un label ou non – pour organiser votre voyage, prenez en compte plusieurs critères pour un tourisme plus durable  : assurez-vous que les prix soient justes (juste répartition des richesses entre l’agence et les guides, des marges  correctes), que le programme favorise les échanges et les rencontres avec les populations locales (expérience en immersion…), qu’une partie du prix finance un projet local (construction d’une école, de sanitaire, opération de tri des déchets…) et que les activités soient vertes ou soutiennent l’économie locale (un cours de cuisine dans une famille, un spectacle de danse traditionnel, un cours de musique…). Autant de critères pour un tourisme durable qui vous permettront de juger du sérieux et de l’engagement de l’agence en question.

Le tourisme durable en France et dans le monde

Le tourisme durable en France

Qu’en est-il du tourisme durable en France ? 1er pays touristique au monde avec 84,5 millions de visiteurs internationaux, la France n’en reste pas moins consciente des effets négatifs du tourisme de masse. C’est pourquoi de nombreux organismes et sites se sont désormais tournés vers un tourisme plus responsable dans un souci de protection du patrimoine naturel Français. Le Réseau des Grands Sites de France a ainsi publié une liste de 20 exemples innovants en matière de tourisme durable en France. Parmi eux : Le Marais Poitevin et son programme de réhabilitation et d’entretien du paysage, la Baie de Somme et le développement de l’écomobilité (vélo, train…), le site de Solutré Pouilly Vergisson et son accueil adapté aux différentes formes de handicap ou encore la grotte d’Aven d’Orgnac, qui a créé un point de vente collectif pour les producteurs locaux. 

tourisme durable à Saint Malo en France

Le tourisme durable dans le monde

Confrontés aux impacts néfastes du tourisme, de nombreux pays ont décidé de prendre les devants en se positionnant désormais en faveur d’un tourisme durable. Chaque année, depuis 2016, l’association Green Destination publie notamment un classement des 100 destinations les plus responsables en se basant sur une liste de 15 critères comme le respect des animaux, la conservation du patrimoine culturel, la promotion des produits locaux ou encore l’hospitalité. Parmi les bons élèves, on trouve l’Argentine (notamment la région de Bariloche), l’Autriche, le Bouthan, la Bolivie, le Botswana ou encore le Brésil et le Canada.

Les idées reçues du tourisme durable

Voyager durable c'est cher

Non, pas forcémentDans la conscience du grand public (pour 34% des français notamment), voyager durable coûterait forcément plus cher qu’une autre forme de tourisme. Pourtant, choisir un service optant pour un comportement plus respectueux envers la culture locale et l’environnement n’est pas forcément plus onéreux que d’autres prestations touristiques. Et pour cause : voyager durable, c’est loger chez l’habitant et dans des chambres d’hôtes, consommer et acheter chez le producteur du coin ou encore circuler avec les moyens de transports locaux. Autant d’éléments qui ne modifient en rien le prix de votre voyage à la hausse !

Et si vous pensez que voyager durable rime avec inconfort, détrompez-vous ! Les communautés locales ne peuvent pas s’improviser dans l’accueil touristique sans assurer un minimum de commoditéd’hygiène et de propreté à ses visiteurs. La qualité de la prestation est tout aussi importante que dans le cadre d’un séjour classique. De même que les hébergements engagés dans une démarche durable proposent bien souvent des séjours de qualité et mènent une politique environnementale poussée (matériel écoresponsable, tri des déchets, récupérateur d’eau…). Un bon point.

Voyager durable, c'est faire de l'humanitaire

Non, absolument pas ! Plus de la moitié des voyageurs assimilent le voyage responsable à de l’humanitaire, à savoir la participation à des missions de bénévolat sur place. Si certains organismes proposent ce type de « voyages », il ne faut pas perdre de vue que l’humanitaire concerne des actions ponctuelles liées à des personnes en état d’urgence suite à un événement extraordinaire (guerres, catastrophes naturelles). Les missions humanitaires exigent donc des compétences particulières qui n’ont rien à voir avec le tourisme.

Surtout, ce terme ne doit pas être confondu avec celui de « voyage solidaire », qui s’inscrit dans une perspective responsable et équitable via le soutien à des initiatives locales ou en faisant bénéficier les communautés d’accueil d’une partie des retombées économiques du prix du voyage. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à vous rendre sur le site de l’ATES, qui référence les acteurs et spécialistes du tourisme équitable et solidaire.

Voyager durable, c'est minimiser son empreinte carbone

OuiSelon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), l’industrie touristique contribuerait pour près de 5% à l’émission des gaz à effet de serre. Il apparait donc inévitable de réguler ses déplacements de façon judicieuse et minimiser son empreinte carbone. 

Bien souvent, le train s’avère être la solution la plus écologique. Un trajet Paris-Nice rejette ainsi 20 fois moins de CO2 qu’un voyage en avion et 40 fois moins qu’en voiture ! Si vous devez prendre l’avion, optez pour un vol direct (moins énergivore qu’avec des escales), choisissez une compagnie qui s’engage pour un transport plus durable et pensez à la compensation carbone. Plusieurs programmes permettent de soutenir des initiatives finançant des projets d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables dans les pays en développement.

Sur place, optez pour des hébergements et voyagistes engagés et soyez vigilant sur le contenu des activités proposées par les agences locales. Privilégiez ainsi les excursions vertes comme le vélo, le trekking ou le kayak. A l’inverse, évitez les tours combinant quad et moto… pas vraiment écolos ! En clair : pas question de vous priver d’aller à la rencontre d’autres cultures, il s’agit plutôt d’essayer de minimiser son empreinte écologique et bien sûr, de consommer local.

prendre le train pour minimiser son empreinte écologique