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Le tourisme solidaire c'est quoi ?

Définition du tourisme solidaire

Selon l’Union Nationale des Associations du Tourisme (UNAT), le tourisme solidaire « regroupe les formes de tourisme alternatif qui mettent au centre du voyage l’homme et la rencontre et qui s’inscrivent dans une logique de développement des territoires »Celui-ci participe également à des projets de solidarité via le soutien à des initiatives locales. Ou en faisant bénéficier les communautés d’accueil d’une partie des retombées économiques du prix du voyage. La découverte, l’échange et le partage sont les fondements du tourisme solidaire.

Conçu par des spécialistes, en relation étroite avec des acteurs locaux engagés, le voyage solidaire permet au voyageur de vivre une expérience à taille humaine basée sur la rencontre et l’échange avec les populations locales. Les principaux critères d’un voyage solidaire sont : des nuitées chez l’habitant ou dans des hébergements tenus par la population locale, le respect des cultures et coutumes locales, le financement de projet de développement ainsi que le soutien au tissu économique local (artisanat, guide…). 

Le tourisme solidaire en famille

Essentiellement axée sur le partage et les rencontres, le tourisme solidaire séduit beaucoup les familles. Une majorité d’associations et de voyagistes proposent ainsi des offres de voyage solidaire avec les enfants dans un cadre sécurisé. Les petits groupes, généralement constitués de 12 voyageurs maximum, permettent de vivre des expériences authentiques. Mais aussi de tisser des liens et plonger au cœur de la vie locale. Des séjours qui permettent aux plus jeunes d’appréhender ainsi une nouvelle langue, découvrir une autre gastronomie tout en faisant des activités ludiques et sportives.

photo village dans la jungle au vietnam pour voyage solidaire

Les exemples de tourisme solidaire

Et les exemples de tourisme solidaire en famille, en solo, en groupe ou à deux sont nombreux ! Vous pouvez ainsi passer quelques jours dans une famille Sri Lankaise à la découverte de leurs modes de vie locale. En Argentine, vous pourrez par exemple apprendre les techniques de dressage de chevaux dans une estancia. Pourquoi ne pas également aller au Vietnam pour une expérience en immersion au sein des ethnies montagnardes du pays ? Au programme : champs de maniocs, balades à vélos dans le village, récolte du riz, découverte des techniques de pêche… Ne manquez pas non plus de passer une nuit au sein de la communauté Kuraewe au Chili, qui vous fera découvrir les croyances Mapuche, le tissage de fibre végétal et leur potager de plantes médicinales.

Vous pouvez également opter pour des voyages solidaires plus longs tels que des voyages participatifs (où vous prenez part à une action solidaire sur place) ou des voyages alternatifs (où vous participez à la vie locale au plus près des communautés).

Le tourisme solidaire en France

Aujourd’hui, le tourisme solidaire a trouvé sa place en France et de plus en en plus d’acteurs se sont engagés dans cette voie. Les premiers acteurs du tourisme solidaire sont les associations, dont certaines proposent de s’engager pour des missions sur le terrain. Depuis plusieurs années, un certain nombre d’agences de voyage se sont également spécialisées dans le tourisme solidaire et le tourisme durable. Pour plus d’informations sur les professionnels proposant des voyages solidaires, n’hésitez pas à vous rendre sur la page de l’Association pour le Tourisme Equitable et Solidaire (ATES)

Vous pouvez également aller sur le site de l’ATR (Agir pour un Tourisme Responsable), une association qui rassemble des professionnels engagés pour un tourisme plus humain. L’association a notamment développé un label dont les contrôles sont effectués par un organisme de garantie compétent et indépendant (ECOCERT). Les acteurs doivent par exemple donner la preuve de leur transparence (comme l’information du voyageur sur les bonnes pratiques du tourisme responsable) et des relations tissées avec leurs partenaires (bilan annuel, échange sur les problématiques d’accompagnement et de suivi). Mais aussi de leur cohérence (politique de gestion environnementale dans l’entreprise, actions sociales en faveur des salariés…).

À noter enfin que le tourisme solidaire ne se réalise pas qu’à l’étranger ! Notre territoire regorge de lieux isolés et bénéficiant d’une biodiversité et d’une nature incroyable. Partez ainsi découvrir la Bretagne et sa forêt de Brocéliance avec un guide local, les vignobles alsaciens et ses vignerons passionnés, les Hautes-Vosges en raquette, Marseille et ses pêcheurs ou le Pays de la Loire à vélo. Si vous le pouvez, rendez-vous dans ces endroits en train, pour minimiser votre empreinte carbone.

 image barques de pêcheurs pour voyage solidaire france

Les autres formes de tourisme

Le tourisme équitable

Le tourisme équitable est un concept inspiré du commerce équitable. L’implication des communautés locales dans la mise en place d’activités touristiques, une rémunération plus juste et l’amélioration de leurs conditions de vie sont les points clés de cette forme de tourisme. 

La Charte du Tourisme équitable, élaborée par la Plate-forme du Commerce équitable, définit également le tourisme équitable comme « un ensemble d’activités de services touristiques, proposé par des opérateurs touristiques à des voyageurs responsables, et élaboré par les communautés d’accueil, autochtones (ou tout au moins en grande partie avec elles). Ces communautés participent de façon prépondérante à l’évolution de la définition de ces activités (possibilité de les modifier, de les réorienter, de les arrêter). Elles participent aussi à leur gestion continue de façon significative (en limitant au maximum les intermédiaires n’adhérant pas à ces principes du tourisme équitable). Les bénéfices sociaux, culturels et financiers de ces activités doivent être perçus en grande partie localement, et équitablement partagés entre les membres de la population autochtone. » 

Le tourisme communautaire

Le tourisme communautaire est une forme de tourisme dans laquelle l’accueil des visiteurs est géré par les populations locales. Ce sont donc les communautés d’accueil qui contrôlent l’encadrement des touristes et veillent à leur bien-être. À noter que les retombées économiques profitent directement et équitablement aux populations locales, qui peuvent ainsi développer des projets bénéficiant à toute la communauté.